« Mec clean pour idem », etc.
L’utilisation du mot « clean » se développe, notamment sur les sites et applis gays. Si « clean » peut avoir plusieurs sens selon le contexte, il est majoritairement utilisé à la place de « séronégatif ». Et son usage grandissant nous interpelle à plusieurs titres.
D’une part, c’est une manière de ne pas nommer les choses : on ne parle plus de séropositivité ou de séronégativité, on ne nomme pas le VIH.
D’autre part, « clean », qui veut dire « propre » en anglais, sous-entend que le séropositif est sale, et les séropos le vivent plutôt comme une insulte, comme en témoigne ce blog.
Enfin, son usage en 2016 peut surprendre au regard de l’impact des trithérapies sur les risques de contamination. Il est donc important de rappeler qu’il n’y a pas de personnes à risque mais bien des pratiques à risque.
Autant de raisons qui nous amènent aujourd’hui à interpeller les gays avec cette campagne.