Les Sœurs de la Perpétuelle Indulgence - Couvent de Paris
Willkommen, bienvenue, welcome au Couvent de Paris des Sœurs de la Perpétuelle Indulgence

La Genèse

Au commencement Dieu créa le Ciel et la Terre. Au premier jour, il créa la lumière, puis le ciel, une nature luxuriante, des bestioles partout. Et puis le 6e jour, il créa les êtres humains pour s'aimer. Mais des le 7e jour ceux-ci s'entretuaient et commençaient à saccager leur si belle Terre ! Voyant ce bordel sans nom, il créa la Perpétuelle Indulgence le 8e jour… Mais cette partie de l'Hystoire reste bien souvent ignorée !

La genèse des Sœurs

Les Sœurs de la Perpétuelle Indulgence sont nées à San Francisco en 1979. Un jour de Samedi Saint, quatre amis ont revêtu les authentiques robes de nonnes qu'ils avaient reçues d'un couvent trois ans auparavant dans le cadre de leurs activités de music-hall. Armé·e·s de mitraillettes en plastique rose, ils·elles déboulent dans Castro, la Mecque gay et lesbienne de San Francisco. Ô stupeur, les garçons et les filles affluent vers ces personnages hauts en couleurs et en cris et commencent à se confier à celles qui devinrent nos Fondeuses !

En effet, l'idée a immédiatement permis de répondre à un besoin d'écoute sans jugement que l'on rencontre encore aujourd'hui dans chacune de nos actions. Plusieurs femmes et hommes, LGBT+ et hétérosexuels rejoignent le groupe, et un an plus tard, le nom « The Sisters of Perpetual Indulgence, Inc. » est créé et déposé, et les actions de récolte de fonds au profit des malades du cancer commencent. Elles participent également aux manifestations contre le nucléaire. Rappelons que nous sommes en l'an 10 de l'après Stonewall (1979), et que l'épidémie de sida ne fait pas encore ses ravages. Les interventions de nos Sœurs se fondent sur deux vœux principaux : « Expiating Stigmatic Guilt » et « Promulgating Universal Joy ».

L'expiation de la culpabilité stigmatisante doit permettre à toutes celles et ceux qui souffrent de la haine des autres et de la haine de soi-même de rejeter les fondements de base de la société patriarcale visant à diviser le monde en deux catégories, le mâle hétérosexuel dominant et les restes de l'humanité. Dans ces restes, se trouvent pêle-mêle les femmes, les homosexuels et toutes les minorités.

Et puis, dès 1981, apparaît une maladie nouvelle qui sème stupeur et désolation. Une maladie qui s'attrape par le sang, par le sperme, par la fécondation, par tout ce qui est à la base de la vie. Alors nos Sœurs, plutôt que d'interdire l'amour physique qui permet à l'individu de se libérer des interdictions religieuses de tout bord, ont choisi de promouvoir l'amour heureux, l'amour libre, qui se fonde sur le respect de soi et sur celui de ses partenaires. En 1982, elles sont les premières au monde à diffuser un pamphlet intitulé « Play Fair, Play Safe ». Les relations amoureuses entre personnes consentantes ne sont pas un péché, Saint Latex et Saint Gel à Queue et Sainte PrEP nous protègent pour nous conduire sur les chemins de l'extase.

Psaume 22 par 6

Il vaut mieux une histoire qui sent le vécu
qu'une histoire qui sent le vieux cul
Sœur Maria-YOUtopia Créativa

Le Couvent de Paris

L'Ordre commence à se répandre sur la planète entière (Grande-Bretagne, Australie, Canada, Amérique du Sud, Irlande du Nord…). En 1989, nos aînées françaises prennent contact avec la Maison Mère de San Francisco lors d'un voyage et, l'année suivante, Sister Vicious Power Hungry Bitch, Sister X-Plosion et Sister Psychedelia, alors en voyage à Paris, élèvent les premières Sœurs françaises ; il s'agit de :

  • Sœur Rita du Calvaire de Marie-Madeleine (ArchiMère Générale)
  • Sœur Thérèse Ravière de Cul et Lard
  • Sœur Marie-Mongolita des Fientes
  • Sœur Ginette de la Vache Molle
  • Sœur Plat-Du-Jour-Tous-Nos-Prix-Sont-Nets

Sister X-Plosion deviendra membre du Couvent de Paris sous le nom de Sœur X-Tacy Marie-Colette.

Le Couvent de Paris est élevé devant l'église de la Sorbonne, et nous continuons depuis notre inexorable extension.

Contrairement à ce que notre follitude peut laisser imaginer, nos couvents de France sont constitués dans le cadre juridique strict des associations. À cet effet, chaque couvent est une association indépendante. Comme toute structure associative, nous nous fondons sur le bénévolat ; il n'y a pas de salarié·e chez les Sœurs.

L'une des actions importantes des Sœurs de France consiste en l'organisation de séjours de Ressourcement, aussi appelés Jouvences, organisés une fois par an, à destination des personnes touchées ou concernées par le VIH. De nombreuses personnes, gays, lesbiennes, bisexuel·le·s, tox, transgenres, indéterminé·e·s, hétérosexuel·le·s, adultes, enfants, ont pu partager durant tous ces séjours le quotidien et la Follie des Sœurs. Autre succès, dans un autre registre, tenir debout toute une nuit sur nos talons aiguilles. Mais aussi, lors de toute action, ce petit sourire que l'on voit parfois naître sur les lèvres d'un garçon ou d'une fille accoudé·e au zinc du comptoir et qui avait l'air si malheureux avant notre arrivée dans le bar.

Certaines de nos Sœurs ont une relation très particulière avec la religion. Outre notre costume d'inspiration religieuse et le formidable attrait de quelques-unes d'entre nous pour les bijoux et les croix en particulier, nous respectons profondément la foi de chacune et chacun. Notre tenue n'a pas pour but de choquer gratuitement mais bien d'attirer l'attention des personnes que nous rencontrons. Si notre attitude est considérée comme provocante, c'est parce que les fondements de notre société font qu'un homme n'est pas censé se maquiller et/ou porter une robe. Ce qui sera alors ressenti comme une provocation par des personnes qui se reconnaissent dans une religion peut l'être par toute personne se réclamant d'une conception de la société dans laquelle un homme ne doit pas se « traveloter ».

L'image de la nonne reste dans l'inconscient collectif une figure de bonté, d'amour et de don de soi. Nous ne cherchons en rien à les ridiculiser. Les Sœurs en habit que nous rencontrons dans la rue ou dans le métro ne nous ont jamais jeté de pierres. Le dialogue s'est créé à maintes reprises et nous vivons toutes ces petits moments comme des instants de grâce.

Précepte religieux

Vraies croyantes ?
Ou fausses sceptiques ?
On cherche toujours la réponse…

All ovaire the France

D'autres Couvents et missions s'ouvrent ensuite en France : le Couvent d'Oc (Montpellier), le Couvent d'AS (Bordeaux), le Couvent d'Ouïl (Angers), le Couvent de Paname (Paris), le Couvent du Nord (Lille), le Couvent d'Allor (Nancy), le Couvent des Chesnaies (Marseille), le Couvent des 69 Gaules (Lyon), etc. Certains existent toujours, d'autres ont fermés, d'autres encore sont renés de leurs cendres.

Chaque Couvent se réunit une fois par mois en Chapitre, une à deux fois par an en Concile (inter-couvents), et une fois tous les deux à trois ans en Conclave (à l'international). Ce sont souvent des moments très forts où le sens de notre engagement prend une dimension toute autre, du fait du nombre de Sœurs présentes à ces rassemblements.

En outre, nous fonctionnons régulièrement en inter-couvent sur des moments phares de notre vie : séjours de Ressourcements organisés deux à trois fois l'an pour les personnes touchées ou concernées par le VIH, Universités d'Été, Marches des Fiertés, festival Solidays…

Carte de France des Couvents de Gaule et d'À Côté
Couvent de Paris, Maison Mère (Paris)
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Couvent de Paname (Paris)
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Couvent des Chênaies (Marseille et Sud-Est)
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Couvent des Grues (Charmay, Suisse)
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Couvent de Bordeaux Aquitaine (Bordeaux)
Mission des Violettes (Toulouse)

Prière de Saint Georges Michael

Allons dehors dans la lumière du soleil
Je sais que que le tu veux, mais tu ne peux me dire oui
Allons dehors, sous la lumière de la lune
Emmène-moi dans ces endroits que j'aime
Et oui, j'ai été vilain
Docteur, allez-vous faire ce que vous pouvez pour moi
Voyez-vous, je ne pense qu'à ça, tout le temps
24 heures 24, 7 jours sur 7
Traduit de l'anglais

À la conquête du monde

Plus rapide qu'un jet de paillettes, ou un dérapage d'eyeliner – la légende ne le précise pas – la Folle Perpétuelle Indulgence gagne de nombreux pays.

Canada, Australie, Colombie, Allemagne, Ecosse, Royaume-Uni, Pologne, Uruguay, Danemark, Suisse, Roumanie… Partout dans le monde des Couvents se fondent d'année en année pour promouvoir la joie omniverselle et expier la honte et culpabilité stigmatisante.

On a beau être des nonnes, on n'est pas frigides pour autant !

Aujourd'hui l'Ordre des Sœurs de la Perpétuelle Indulgence compte plus de 1500 représentantes à travers le monde. Chacune portée par la conviction profonde (pour ne pas dire abyssale pour certaines) que c'est dans l'amour de l'autre truie que se trouve la clé.